Il était une fois un pays où régnait un Roi. Comme tous les rois, il faisait des guerres et il veillait sans cesse au bon ordre de son royaume. Mais ses guerres à lui étaient étranges. Il chassait les cris, les larmes, les couleurs, les soupirs, les rêves et il les enfermait dans des cages. Peu à peu, tous désertèrent son royaume. Tous, sauf sa fille qui ne supportait plus d’être princesse du pays de Rien. Un jour, elle se révolta contre son père bien-aimé. Grâce à un garçon.

Une écriture d’une extrême limpidité. Le culot de proposer une fable simple et radicale. Des dialogues vifs. La netteté du dessin des personnages. Des images poétiques. Dans « Le pays de Rien », il y a beaucoup d’audace, il y a beaucoup d’angoisse, il y a beaucoup d’humour… mine de Rien ! Les trois personnages sont aux abois, ils parlent peu, ils sont prêts à des extravagances… ce qui m’invite à pousser les comédiens du côté des burlesques, des clowns ceux que la vie intimide et bouscule. C.A